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La sécurité en entreprise ne repose pas uniquement sur les équipements ou les procédures affichées dans les couloirs. Elle dépend aussi de la capacité des salariés à réagir face à une urgence. En cas d’accident, de chute, de saignement ou d’arrêt cardiaque, chaque seconde compte. Et dans ces moments-là, la présence d’un Sauveteur Secouriste du Travail (SST) peut faire toute la différence.
Devenir SST n’est ni compliqué, ni réservé à un profil particulier. C’est un engagement concret, simple à mettre en place, mais essentiel pour toute entreprise soucieuse de protéger ses collaborateurs. Ce guide complet vous explique comment devenir SST dans votre entreprise, ce que cela implique, et pourquoi c’est une démarche à la fois utile, valorisante et formatrice.
Le SST est un salarié désigné et formé pour porter secours immédiatement à une personne victime d’un accident du travail, d’un malaise ou d’une détresse vitale. Son intervention se fait avant l’arrivée des secours extérieurs (pompiers, SAMU) et permet, dans de nombreux cas, de maintenir la victime en vie, de limiter les complications, voire d’éviter des séquelles graves.
Mais le rôle du SST ne s’arrête pas à l’intervention d’urgence. Il fait également partie du dispositif de prévention mis en place par l’entreprise. Il peut alerter sur une situation dangereuse, contribuer à l’analyse d’un accident ou participer à une démarche collective d’amélioration des conditions de travail. Sa double compétence — secours et prévention — en fait un relais précieux pour les services RH, HSE ou QSE.
Ce rôle prend encore plus de sens dans les environnements à risques : ateliers, entrepôts, chantiers, usines, postes en extérieur… Mais même dans un bureau, un accident peut survenir à tout moment. Il suffit d’un étouffement à la cantine, d’un arrêt cardiaque, ou d’une chute dans les escaliers pour que la présence d’un SST devienne décisive.
Contrairement à certaines idées reçues, le SST n’est pas un secouriste professionnel. Il ne s’agit pas d’une fonction médicale, mais d’un rôle interne à l’entreprise. Tout salarié peut devenir SST, quelle que soit sa fonction ou son niveau hiérarchique. Il n’y a aucun prérequis académique, ni aucune compétence préalable exigée.
Ce qui est attendu, en revanche, c’est :
L’entreprise peut proposer ce rôle à un salarié, ou le salarié peut lui-même en faire la demande auprès de son employeur, de son responsable d’équipe ou de son service RH. Il n’est pas rare que ce soit des collaborateurs de terrain — techniciens, caristes, ouvriers, chauffeurs — qui souhaitent devenir SST, mais ce rôle est tout aussi pertinent pour un agent d’accueil, un manager ou un employé administratif.
La formation de SST est dispensée par le CNFSE Centre National de Formation en Sécurité et Environnement. Elle se déroule sur 2 journées complètes (14 heures), soit dans l’entreprise (en intra), soit au niveau du centre à Paris. Elle est animée par un formateur certifié, habilité à délivrer la formation et à évaluer les compétences.
Son contenu repose sur deux grands axes :
Tout au long de la formation, les participants réalisent des exercices pratiques, des mises en situation, des jeux de rôle. L’objectif est de leur donner les bons réflexes et les gestes précis à adopter face à des scénarios réalistes. En fin de session, chaque stagiaire est évalué sur sa capacité à appliquer le protocole de secours. En cas de réussite, il reçoit un certificat SST, valable 24 mois.
La première chose à faire est de manifester son intérêt. Cela peut se faire lors d’un entretien annuel, via un mail au service RH ou simplement en échangeant avec son supérieur. Dans la plupart des cas, les employeurs sont ouverts à cette demande, d’autant que la formation peut être prise en charge par l’entreprise, via le plan de développement des compétences.
L’entreprise peut organiser une session en interne (notamment si plusieurs salariés souhaitent être formés) ou inscrire le salarié dans un organisme partenaire. Il existe des centres SST dans chaque région, accrédités par l’INRS.
Pendant la formation, il est important d’être actif, attentif et impliqué, car l’évaluation finale ne se limite pas à des questions théoriques : elle porte aussi sur la gestuelle, la posture, et la capacité à réagir face à une situation concrète. https://sst-formation.info/formation-secourisme-sst-initiale/
Le certificat SST est valable 2 ans. Pour le renouveler, il faut suivre une session de recyclage (MAC SST) d’une durée de 7 heures. C’est l’occasion de mettre à jour ses connaissances, de revoir les gestes techniques et de s’entraîner à nouveau.
Non, le salarié ne peut pas être forcé à devenir SST. Il s’agit d’un engagement volontaire. En revanche, l’employeur est responsable de la présence suffisante de SST dans l’entreprise, notamment dans certains cas :
Dans ces cas, former des SST devient une obligation légale pour l’entreprise, en vertu du Code du travail (articles R4224-15 à R4224-17).
Être SST, c’est bien plus qu’un titre. C’est une manière de prendre part à la sécurité collective, d’être reconnu comme un salarié fiable, attentif et engagé. Ce rôle renforce la confiance en soi, améliore la réactivité face aux imprévus, et donne une vraie valeur ajoutée au parcours professionnel.
En dehors du travail, ces compétences peuvent aussi s’avérer précieuses dans la vie quotidienne : en famille, dans la rue, au sport, ou dans les transports, les gestes de secours peuvent faire la différence à tout moment.
Devenir SST, c’est entrer dans une logique d’action concrète et utile. Sans être médecin, sans quitter son poste, un salarié peut être formé en deux jours à sauver des vies, alerter correctement les secours, et participer à la démarche de prévention de son entreprise. Ce n’est ni compliqué, ni inaccessible : c’est une démarche simple, directe, et valorisante.
Si vous vous sentez concerné, n’attendez pas qu’un accident survienne pour agir. Parlez-en à votre responsable ou à votre service RH. La prochaine personne à aider pourrait être un collègue, ou vous-même.